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Vénus

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Un temps qui passe. Un train qui déraille. Des hommes qui s’encanaillent. Rien qui vaille.
On s’embrouille ou on se débrouille comme on peut.
On rate tout quand on ne fait que ce qu’on peut… c’est trop peu… ce n’est pas assez…
Le seul défi digne d’être relevé, c’est de réussir sa vie. Et pour la réussir il ne faut pas passer par quatre chemins… mais savoir ce qu’on veut et quand on le sait, s’appliquer à le faire et ne faire que ça : ce qu’on veut et non ce qu’on a voulu pour nous, ou ce qu’on a voulu sans nous.
C’est peut être ça, la clef de la réussite : ne faire que ce qu’on veut. Rien que ce qu’on veut… mais tout ce qu’on veut.
Mais pour celui qui sait ce que c’est que vouloir : c’est ça ou rien. Tout le cœur ou plus de cœur du tout.

Lors d’un concours de circonstances, un certain Pausanias me proposa pour m’apprendre à m’orienter dans la vie une toute autre alternative.
Il m’offrit en quelque sorte un destin plus Vénusien, plus sensible à la beauté. Celle que l’on ne peut pas ne pas désirer.
Selon lui, il n’y a pas une façon de dire ou de faire l’amour à la beauté. Il y en a deux… diamétralement opposées.
La Vénus mesquine et le Vénus divine. Cette distinction ne date pas d’hier, mais sans elle, il n’y a point de distinction qui tienne.
La mesquine, est sensuelle et sans ciel…
La divine se donne des ailes pour fendre le ciel.
La première fait ce qu’elle peut…. comme disent vulgairement les vulgaires.
La seconde ne fait que ce qu’elle veut : Dire non à un monde sans dimension… qui n’a rien d’aimable… rien d’admirable… rien d’inestimable.

Vous ne devinerez jamais ce que j’ai fait pour être à l’heure de toute cette mythologie:
J’ai invité la Vénus céleste à un petit banquet et je lui ai versé quelques gouttes de cigüe dans un verre, pour que personne ne puisse même avec les mots, entacher sa proximité avec tout ce qui est beau.
C’est vous dire jusqu’à quel point le déclin est inscrit dans nos veines… et que je me méfie de mes gênes.
Il me reste comme dirait l’autre qu’une petite flèche empoisonnée… c’est à moi qu’elle est réservée. Ainsi le veut ma volonté.

Cet article Vénus est apparu en premier sur Le journal de Personne.


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